Entretien avec la présidente lettone Vike-Freiberga

Juil 01, 2005 at 19:06 20216

Dans un entretien exclusif à Riga Castle, le siège du chef de l’Etat de la Lettonie, la populaire et énergique présidente Vike-Freiberga a pris le temps de répondre à quelques unes de mes questions.

Comme de nombreux membres de l’élite lettone, elle a été forcée de vivre en exil pendant une grande partie de sa vie.

Entretien exclusif avec la présidente de la Lettonie Vaira Vike Freiberga à Riga Castle le 16 juin 2005

Cosmopolis: Pourquoi vous êtes-vous présentée en 1999 pour le poste de président, n’étant pas membre d’un parti politique?

La Présidente: Etant donné que les candidats choisis par chaque parti ne pouvaient rassembler les suffrages des autres partis, le premier tour a éliminé les candidats officiels de ces trois partis. Il s’agissait donc pour eux de trouver un autre candidat. Deux jours avant le deuxième tour, ils se sont mis d’accord et m’ont offert d’être leur candidate. J’ai réfléchi très brièvement – parce que le temps était court – et j’ai accepté parce que cela me semblait une magnifique occasion, de celle qu’on ne refuse pas.

Cosmopolis: On peut donc dire que c’était des circonstances bien particulières qui vous ont permis…

La Présidente: Mon élection est assez peu usuelle dans le sens qu’il n’y pas eu de campagne électorale, qu’il n’y a eu aucune dépense.

Mais curieusement, pendant les six à huit mois avant les élections, il y a eu un grand débat au sujet des candidats, débat qui exprimait des critiques et une insatisfaction avec les candidats officiels présentés par les partis.

Ce qui a peut-être stimulé le choix de ces trois partis qui ont offert de m’appuyer c’est que tout un groupe d’intellectuels, d’artistes et de scientifiques se sont mis ensemble pour faire un espèce de lobby en ma faveur. Ils ont publié des lettres ouvertes adressées aux médias et aussi aux parlementaires pour appuyer ma candidature comme une personne qui pourraient rallier la confiance du peuple.

La réaction a été extrêmement positive. On m’a raconté que la nuit des élections – qui était toute à fait passionnante car l’incertitude a régné pratiquement jusqu’à minuit – il y a eu des grands cris de joie dans les appartements où tout le monde regardait la télévision. Un très grand nombre de gens trouvait que ma victoire était une grande victoire pour le peuple car je ne suis redevable à personne au niveau politique ou économique et que je serai ainsi une présidente toute à fait indépendante – ce qui est le cas d’ailleurs.

Cosmopolis: Etiez-vous impliquée dans la politique auparavant, étant donné que vous êtes une spécialiste de la culture populaire lettone?

La Présidente: Plus que cela. Je n’étais pas simplement connu pour mes travaux sur la littérature et le folklore lettons, mais aussi pour mes discours sur l’identité lettone et sur les buts ainsi que les valeurs d’une Lettonie indépendante.

Durant les longues années que j’ai passées en exil, en suivant mes parents en tant qu’enfant dans les camps de réfugiés en Allemagne, ensuite adolescente au Maroc, alors protectorat français, et ensuite au Canada anglophone et francophone, durant toute cette période, j’ai beaucoup voyagé de part le monde et rencontré des communautés lettones. Je leur ai parlé du but que nous soutenions tous, à savoir l’idée d’une Lettonie libre, indépendante et démocratique et l’évolution que je voyait qu’elle devait avoir. J’ai beaucoup parlé de l’identité lettone et pourquoi, pour conserver cette identité, il fallait s’appuyer sur elle comme un des outils pour s’assurer que notre patrie d’origine recouvrirait sa liberté. Cela a toujours été un thème central de mes présentations.

Dès que ce fut possible je suis venue en Lettonie. Mais le contrôle du système était tel que mes contacts étaient limités. Par exemple, à l’académie des sciences où, si je faisais une présentation, on contrôlait le nombre de personnes qui pouvait participer. Mais à fur et à mesure que la glasnost s’installait, je pouvais joindre de plus en plus de personnes, ici en Lettonie également. J’avais un rayonnement – si on peut ainsi dire – qui précédait de loin, de plus de dix années, mon élection.

President Vike-Freiberga. Photo: Wikipedia. Des livres au sujet de la Lettonie chez Amazon France

Cosmopolis: Quand est-ce que vous êtes pour la première fois retournée en Lettonie?

La Présidente: C’est en 1988 que pour la première fois on m’a permis de m’adresser à un grand public, sans contrôle de la police secrète. Je devais prendre la parole à un congrès spécial qui se tenait à Lielvarde, pas loin de Riga. Normalement, les autorités ne laissaient personne sortir de la capitale et contrôlaient tout contact avec la population. Mais là j’ai pu parler à la population et aux invités, parmi lesquels des intellectuels, des gens qui s’intéressaient à la littérature et qui étaient déjà des activistes en faveur de la liberté. Et tout de suite après, sans permission de la police secrète, on m’a donné la parole au théâtre national [de Riga, où avait été proclamé l’indépendance de la Lettonie en 1918] à l’occasion de la clôture de ce congrès. Le théâtre était rempli. J’ai fait un discours très patriotique pour la liberté de la Lettonie. Et c’était déjà en 1988. Donc l’idée de mon contact avec le grand public a quand même commencé dès qu’on a un petit peu relâché le contrôle extrêmement sévère que la police secrète exerçait sur les exilés qui retournaient à Riga – et leurs écrits d’ailleurs. En effet, leurs écrits ne devaient pas se répandre non plus. Mais les miens se répandaient de main en main. Les gens lisaient ce que j’avais écrit sur l’identité lettone, les valeurs de notre héritage, etc.

Cosmopolis: C’était votre premier discours non-contrôlé. Mais quand est-ce que vous êtes revenue pour la première fois?

La Présidente: En 1969 déjà. J’avais reçu une invitation de l’académie des sciences et j’ai pu ainsi voir le système lors ce qu’on appelait « la période de stagnation »: un contrôle extrêmement rigoureux, la police secrète et ses représentants présents lors de tout discours que ce soit avec le secrétaire général de l’académie – où il y avait deux tchékistes [elle rit] – ou avec des membres de ma famille. Si ceux-ci, à grande peine et avec beaucoup de mal, pouvaient obtenir la permission de venir à Riga de Liepaja, qui est sur la côte ouest, où il y avait des installations militaires navales, ils étaient accompagnés d’un Monsieur russe qui leur avait « offert » le transport et qui était présent. Je ne pouvais pas échanger deux mots avec ma grand-mère ou avec une autre personne sans que ce Monsieur ne soit présent et naturellement qu’il fasse un rapport. En plus, il y avait bien sûr un système d’écoute dans toutes les chambres de l’hôtel. On nous réveillait régulièrement au milieu de la nuit en nous téléphonant à une ou deux heures du matin. Personne ne répondait à l’autre bout du fil. On était suivi de façon très visible par deux ou trois personnes partout où l’on se déplaçait. Par cette atmosphère, le système nous disait expressément: « Ici, vous êtes très surveillés. C’est un système sous contrôle, alors vous devez comprendre qu’il ne sert à rien de tenter quoique ce soit contre le système ».

Cosmopolis: Dans le nouveau volume 14 – le premier livre en anglais – de la Commission des historiens de Lettonie (The Hidden and Forbidden History of Latvia under Nazi and Soviet Occupations 1940-1991. Institute of the History of Latvia, University of Latvia, 2005, 383 p. ISBN: 9984601927), il n’y a malheureusement pas d’informations au sujet de « la révolution chantante » (singing revolution). Avez-vous joué un rôle dans celle-ci?

La Présidente: J’étais ici [à Riga] en 1988, à fin septembre – début octobre, la première fois que j’ai pu m’adresser librement à un public. A cette époque, une autre chose est arrivée: Nous avons publié, mon mari et moi, un recueil qui contenait 4500 chansons du soleil letton, un élément important du folklore letton. L’Union des écrivains a pris l’initiative de présenter notre livre officiellement à Riga – nous l’avions publié à Montréal, comprenez-vous – et tout Riga était invité, plus particulièrement les gens qui étaient respectés et qui faisaient l’opinion. A l’époque, c’étaient les poètes, les dramaturges qui pouvaient exprimer les choses entre les lignes et à qui on faisait confiance pour représenter les voeux du peuple. Il y avait là tous les peintres qui étaient respectés, les intellectuels, les scientifiques. Tous les gens de la société qui visaient l’indépendance. Déjà, au moment de cette présentation à l’Union des écrivains, on voyait les premières traces de la formation du Front populaire. C’étaient les membres de l’Union des écrivains qui, à l’occasion de cette présentation du livre, commençaient à recueillir des signatures pour créér des cellules du Front populaire.

Naturellement, mon mari et moi étions engagés comme professeurs à Montréal et nous avons dû rentrer pour donner nos cours. Mais notre fils s’est installé à Riga en été 1989 pour aider le Front populaire qui fonctionnait déjà six mois plus tard. Il fut d’abord l’éditeur de la version anglaise d’une publication du Front populaire qui donnait chaque semaine des nouvelles des événements. Et très vite, il a fondé, avec des collègues, un journal anglais qui s’appelait The Baltic Observer et qui continue aujourd’hui – après la fusion avec un journal de Tallinn – sous le titre The Baltic Times. Donc notre fils est venu ici, s’est installé, a travaillé comme journaliste, a participé aux barricades. Mais nous, hélas, nous étions au Canada à l’époque.

Cosmopolis: Pour revenir à la culture populaire, quelle est l’importance des Deinas (chants populaires)? J’ai lu qu’il y a un million de Deinas.

La Présidente: Il y a beaucoup de variantes. La première publication, qui est la plus importante, a recueilli 189’000 textes qu’on peut considérer la base de cette collection. Il y a peut-être 200’000 textes qui diffèrent l’un de l’autre. Et ensuite viennent les variantes. Si on change un mot dans un texte, il peut aussi changer le sens. Pendant la décennie qui précédait le début de ma présidence, j’avais commencé à étudier ce processus, cette façon dans la tradition orale de varier certains schèmes à l’infini pour créer des textes nouveaux ainsi que la génération du texte, cette fois dans le cadre d’un schéma métrique très rituel, traditionnel, inchangeable, mais avec des possibilités de variation infinies.

Cosmopolis: L’importance de la culture populaire vient notamment du fait que la Lettonie avait un problème d’élites qui se constituaient d’abord d’Allemands, puis de Suédois, de Russes et de Soviétiques.

La Présidente: L’élite lettone a commencé à se former  au 19ème siècle. L’administration tsariste a d’abord libéré les serfs, ensuite a permis aux paysans d’acheter leurs terres ancestrales, que leurs ancêtres avaient travaillées depuis des siècles. Dès le début du 19ème siècle commença également un processus d’urbanisation. Les gens migraient notamment vers Riga, où une concurrence féroce débutait dans un monde germanophone, car, bien que l’on fut dans le système tsariste, il y avait une population internationale, à dominante allemande. Les Lettons ont dû lutter très fort pour trouver leur place et réussir dans la bourgeoisie. Il y avait beaucoup de résistance. Mais, dès 1870, des millionnaires lettons apparaissent. D’autres avaient des postes très élevés dans l’administration tsariste. Donc l’élite lettone date du 19 siècle déjà.

Mais l’urbanisation a commencé au 17 siècle. A Riga, au moment des épidemies de peste, autour de 1605, la ville, de façon très correcte, très allemande, faisait l’inventaire des biens – qui revenaient à la ville – de toutes les familles décédées. Les inventaires démontrent qu’il y avait déjà au 17 siècle beaucoup de Lettons dans un certain quartier de Riga qui possédaient passablement de biens, qui faisaient donc déjà partie de la bourgeoisie. Avant, on avait la coutume de penser que le Letton était paysan jusqu’à la fin du 19 siècle, ce qui n’est pas tout à fait exact.

Cosmopolis: Est-ce que les travaux – 14 volumes à ce jour – de la Commission d’historiens de la Lettonie ont changé la vision de l’histoire lettone et votre propre vision?

La Présidente: Ils ont apporté dans les détails énormément de précisions. Par exemple, pendant des années, nous pensions que les premières déportations – dont nous venons de commémorer celles de la nuit du 13 au 14 juin 1941 – avaient concerné quelques 10’000 personnes. Hors, en poursuivant les recherches, on a retrouvé les noms de 15’424 personnes. C’est un nombre énormément différent. Il y a des études au sujet des personnes qui ont péri dans l’Holocauste. On est capable de dire avec beaucoup plus de précisions combien ont été tués, à quel endroit et à quel moment ont eu lieu ces tueries. On est en train de faire un inventaire de tous les noms des juifs qui ont péri dans l’Holocauste, parce qu’il y a de la parenté qui s’intéresse au sort des disparus. Nous n’avons pas encore tous les registres des gens qui ont été déportés dans les vagues de déportation suivantes. Nous avons plus d’informations sur le 24 mars 1949 quand – je pense – 45’000 personnes ont été déporté des pays baltes en une seule journée. Là, il y a des listes d’où on peut reconstituer ce qui est arrivée. On précise qui a été impliqué dans les différentes actions. Comment cela s’est passé au juste.

Enormément de documents ont été pris des archives au moment du renouvellement de l’indépendance et envoyé à Moscou, documents qui de droit auraient dû demeurer ici, en Lettonie. Par exemple les archives de la police secrète que nous aurions bien aimé examiner. Ils n’ont laissé que des données partielles sur les cartes des agents, où d’ailleurs il y a certaines suspicions de falsifications. Certaines personnes ont été mises sur la liste des agents afin d’être compromis. Donc c’est très difficile maintenant de savoir si quelqu’un a véritablement travaillé pour la police secrète ou non. Il y a certaines façon de le vérifier. Mais c’est très difficile.

Cosmopolis: J’ai lu dans la préface du volume 14 de la Commission des historiens qu’on a pu consulter certains documents à Moscou.

La Présidente: Il y eu une période d’ouverture très brève. Par malheur, à ce moment-là, les historiens lettons, n’avaient pas reçu des fonds de recherche, parce que le gouvernement était en transition. A leur place, j’aurais emprunté de l’argent pour aller à Moscou. Mais ils ne s’imaginaient évidemment pas qu’on allait refermer les archives. Ils pensaient que cela allait durer et qu’ils allaient obtenir des octrois de recherches. Très peu ont profité de cette ouverture très libre des archives, pendant une certaine période de la présidence d’Eltsine.

Cosmopolis: Le fait que l’élite était allemande, puis russe et soviétique a créé un nationalisme très fort en Lettonie au point que la Lettonie a eu des problèmes avec la Cour européenne. Il y a notamment 15 à 17% de personnes, pour la plupart nées ici même, qui n’ont pas la nationalité lettone.

La Présidente: En cela, la Lettonie ne diffère guère de l’Allemagne. L’Allemagne a énormément d’immigrants turcs qui sont parfois là depuis la troisième génération et qui ne reçoivent pas automatiquement la nationalité allemande. Au moment du renouvellement de l’indépendance, la Lettonie était sous occupation militaire de l’Union soviétique. Cela nous a pris cinq ans pour nous débarrasser de l’Armée rouge. Dans une situation pareille, les gens qui sont arrivés ici sous l’occupation militaire, on ne pouvait pas automatiquement leur donner la citoyenneté, parce que cela aurait en quelque sorte signifié de sanctifier l’occupation et d’accepter sa légitimité. La Lettonie a renouvelé l’indépendance de la République de 1918, a repris sa constitution, a repris ses droits sur la scène internationale, qu’elle n’avait d’ailleurs jamais perdus, et donc a renouvelé automatiquement la citoyenneté de tous les descendants légitimes des citoyens de 1939. Pour les autres, il fallait qu’ils passent un processus de naturalisation. Un processus qui a été affiné au fil des années, rendu de plus en plus flexible et ouvert, au maximum. Je pense que les conditions que nous avons sont probablement plus ouvertes que celles qui existent en Russie pour la citoyenneté – ou en Allemagne d’ailleurs – et elles ne diffèrent guère des conditions dans d’autres pays.

Mais la situation exceptionnelle de notre pays fut que nous avions un nombre exceptionnelle de personnes qui sont arrivées dans notre pays plutôt que dans un autre au moment de l’occupation soviétique, parce que la Lettonie a été choisi comme centre d’industrie et comme centre militaire. Ainsi il y avait une énorme présence militaire soviétique ici, et toute la côte ouest de la Lettonie était interdite aux civils. Il y avait une grande base de sous-marins à Liepaja ainsi qu’un centre de missiles balistiques intercontinentaux. C’est ce qui a fait que la Lettonie a reçu énormément d’immigrants soviétiques. La plupart d’entre eux considérait ce lieu comme faisant partie de l’Union soviétique. Pour beaucoup d’entre eux c’était quasiment une surprise de découvrir sous leurs pieds un pays qui est la Lettonie, où il y a un peuple qui s’appelle Letton et qui parlent une langue qui est le Letton et qui ne les avaient jamais intéressé jusque là. Et maintenant ils se retrouvent avec surprise devant des gens qui revendiquent quand même de retrouver leurs droits.

Cosmopolis: Etant donné que la Lettonie fait maintenant partie de l’Union Européenne, considérez-vous qu’il n’y a plus de problèmes juridiques avec l’UE? Tout a été résolu?

La Présidente: Oui. Nous avons signé tous les traités internationaux, notre parlement a accepté l’Acquis Communautaire, notre législation a déjà été harmonisée avec celle de l’UE au moment de la signature du traité d’accession.

Cosmopolis: J’aurais encore beaucoup de questions, mais vous avez d’autres obligations. Donc ma dernière question: Quel est la priorité pour la fin de présidence qui dure jusqu’en 2007?

La Présidente: Une priorité essentielle est l’augmentation du niveau de vie. Avec une croissance économique de 8.5% l’année passée et de 7.5% en moyenne dans les années précédentes, ce processus de croissance économique est donc en marche et il faut le continuer. Il faut absorber au maximum les fonds européens que nous avons le droit de recevoir. Pour nous, c’est crucial que l’Europe soit capable de se mettre d’accord sur le cadre financier 2007-2013. Sinon la Lettonie ne recevrait pas ce qui lui est accordé en ce moment, avec le revenu qu’elle a. Nous sommes un pays encore pauvre, mais en croissance continue, avec le taux de croissance le plus élevé en Europe. D’année en année, cela change. Et d’année en année, nous sommes capables d’absorber plus de fonds. On nous demande de payer plus de fonds en fonction du PNB. Tout ce que nous attendons, c’est que le processus soit juste. Il serait grossièrement injuste de nous donner des fonds sur une base d’un PNB dépassé. Donc nous comptons sur ces fonds pour sortir d’une situation économique faite de grandes disparités entre les régions et avec des couches de la population qui sont soit sans emploi soit ont un revenu très modeste.

Littérature

En anglais:
– The Hidden and Forbidden History of Latvia under Nazi and Soviet Occupations 1940-1991. Institute of the History of Latvia, University of Latvia, 2005, 383 p. ISBN: 9984601927. Des livres au sujet de la Lettonie chez Amazon France


Der Jagdsalon des Schlosses. Photo © Chancery of the President of Latvia.


Präsidentin Vaira Vike-Freiberga. Photo © Chancery of the President of Latvia.


Der Amtssitz der Präsidentin, das Rigaer Schloss. Photo © Chancery of the President of Latvia.