Le restaurant à l'hôtel Shangri-La à Paris; chef exécutif: Philippe Labbé
Situé dans le Palais Iéna, l’Hôtel particulier du Prince Roland Bonaparte, petit neveu de Napoléon Ier, l’hôtel Shangri-La à Paris a ouvert ses portes en décembre 2010. Le chef exécutif Philippe Labbé s’occupe des trois restaurant de l’hôtel. Depuis le 17 décembre, La Bauhinia propose des plats français ainsi que des plats asiatiques. Le restaurant gastronomique L’Abeille se dédie depuis son ouverture le 15 mars 2011 exclusivement le soir à la cuisine française. L’ouverture du restaurant gastronomique cantonais Shang Palace est prévue pour l’été 2011.
La Bauhinia est également un arbre à orchidées, l’emblème de Hong Kong, base du groupe Shangri-La. Des motifs floraux dans des tons délicats et verts céladons se retrouvent ainsi sur le papier peint qui ornent les murs du restaurant parisien.
Le restaurant La Bauhinia à Paris. Photos copyright © Francis Amiand / Hôtel Shangri-La, Paris.
La Bauhinia est ouvert de 6h30 du matin à 23h du soir. La pièce centrale des lieux est un lustre Murano suspendu dans les hauteurs de la coupole. Celle-ci fut redécouverte seulement lors de la restauration du Palais Iéna de 2006 à 2009. Cette structure de style Eiffel, réalisée par Maurice Gras, a revu le jour lors du démontage de la salle de conférence du Centre National du Commerce Extérieur qui occupait les lieux avant l’arrivée du groupe Shangri-La. L’impressionnante verrière en structure métallique typique des années 1930 a été soigneusement restaurée. Ainsi, les clients de La Bauhinia profitent d’une atmosphère de jardin d’hiver.
La Bauhinia peut accueillir jusqu’à 80 clients du petit-déjeuner matinal au dîner tardif. La mezzanine, où nous avons déjeuné, est particulièrement à recommander. La carte propose des plats français et asiatiques. La Bauhinia n’offre pas de cuisine fusion. Les plats sont authentiques. C’est un mariage de tradition et de créativité, la touche personnelle de Philippe Labbé. La cuisine française contemporaine peut ainsi être associée à des plats avant tout sud-est asiatiques de Thaïlande, de Malaisie et d’Indonésie. La cuisine de la Bauhinia est en conséquence une affaire multiculturelle avec des Français travaillant aux côtés d’un chef chinois ainsi que d’un chef malaysien, pour ne mentionner que trois nationalités.
La carte de la Bauhinia change quatre fois par an. Notamment pour les habitués qui s’y retrouvent déjà, Philippe Labbé propose chaque jour des suggestions du chef (une entrée et/ou un plat).
Livres : Restaurants gastronomiques à Paris.
Critique d’un déjeuner au restaurant La Bauhinia à l’hôtel Shangri-La à Paris
Testé par Karine et Louis le 21 juin 2011
Nous avons testé le restaurant La Bauhinia à l’hôtel Shangri-La à Paris la veille du changement de carte.
Comme apéritif nous avons choisi un verre du fabuleux Dom Pérignon Vintage 2002 qui vous fait comprendre pourquoi le champagne peut être infiniment supérieur au prosecco.
L’amuse-bouche, une mousse d’avocat à la crème de wasabi avec ravioli chinois frits (dans le style des nachos mexicains), a révélé que Philippe Labbé et son équipe ont des ambitions gastronomiques non seulement à L’Abeille, mais également à La Bauhinia.
Le restaurant La Bauhinia à Paris. Photos copyright © Hôtel Shangri-La, Paris.
Les hors d’oeuvres furent un Rojak Buah pour Madame et une soupe glacée pour Monsieur. Le Rojak Buah de Malaisie est une salade de crevettes, concombre, papaye verte, mangue, ananas, pomme granny smith, cacahuètes, coriandre et vinaigrette de soja. Un tout léger et appétissant.
Quant à la soupe, les légumes furent d’abord présentés dans l’assiette, puis la soupe – très visqueuse – versée dessus devant le client. La qualité des asperges blanches, courgettes, tomates, carottes et autres navets était digne de Joël Thibaut, voilà le pourquoi du nom“Soupe glacée de tous les légumes de chez Noël”; sur demande, la soupe se sert également chaud.
Les vins recommandés furent: Un Volnay 2008 de Jean-Marc Boillot pour accompagner les crevettes. Le 100% pinot noir n’est pas trop puissant. Un équilibre élégant de la Bourgogne; Le Puligny Montrachet, un chardonnay premier cru de 2009, également de Jean-Marc Boillot, était toasté, beurré, avec une odeur de pain et de noisette et a accompagné les plats végétariens.
Comme plat principal, Madame a goûté avec plaisir une escalope de poulet avec un curry vert, des nouilles et des légumes frais. Monsieur a opté pour le Pad Thaï (en tant que végétarien sans les crevettes) non moins convaincants: des vermicelles de riz sautés, pousses des soja, jus de tamarin, radis daïkon, choux blanc, cacahuètes, ail et citron vert.
Le chef pâtissier François Perret mérite une mention. Madame a choisi un gâteau à la framboise avec de la mousse au chocolat à l’intérieur ainsi qu’une glace au chocolat avec un coeur à la framboise. Des combinaisons raffinées et créatives. Monsieur s’est régalé avec des sorbets: fraise (traditionnel), pinacolada – ananas et coco (extraordinaire) et yuzu – citron japonais (une autre merveille).
Au Shangri-La, non seulement les restaurants officiellement gastronomiques offrent de la grande cuisine. La Bauhinia avec ses plats français et asiatiques vaut bien un détour voir un séjour!
Le chef exécutif au Shangri-La, Paris: Philippe Labbé. Photos copyright © Shangri-La.