La guerre civile russe 1917-1922

Mai 27, 2020 at 01:07 1412

Alexandre Jevakhoff nous offre avec La guerre civile russe 1917-1922 un panorama monumental d’une periode de l’histoire de la Russie souvent oubliée (édition Poche, format Kindle eBook). Il est impossible de résumer les 880 pages. Ici juste quelques détails au sujet de ce qui précède la guerre civile.

Le poids des paysans en Russie et la révolution de 1905

Dans son Prologue, l’auteur nous rappelle notamment qu’en 1905 la Russie d’Europe ne compte que quelque 470 000 paysans propriétaires privés sur 11 millions de paysans, un sur vingt-cinq. C’est dans ce contexte que Stolipine, président du Conseil des ministres de 1906 à 1911, engage une réforme qui se veut fondamentale : il veut créer une classe de paysans moyens libérés du mir, propriétaires réels de leurs terres et capables d’en vivre durablement. Le projet de Stolipine représente une véritable rupture dans l’histoire russe.

A la mort de Stolipine (1911), Struve, un « monarchiste d’origine marxiste », comme le qualifie Trotski, place sa réforme agraire au même niveau que la suppression du servage et le développement du chemin de fer. Pourtant, le projet de Stolipine ressemble au fameux verre : moins de la moitié des foyers paysans ont renoncé à la propriété collective.

Alexandre Jevakhoff écrit que 80,000 propriétés demeurent entre des mains nobles. L’élite pétersbourgeoise, comme celle de Moscou ou de Kiev, reste donc très attachée à la campagne. En même temps, les paysans représentent quasiment les deux tiers de la population de Saint-Pétersbourg ; venus des lointaines provinces ou des environs de la capitale pour être domestiques, employés de commerce et surtout ouvriers, ces centaines de milliers d’hommes et de femmes n’ont pas coupé leurs racines rurales.

A l’époque des semailles et des moissons, les usines se vident : les ouvriers repartent travailler à la campagne, d’autant plus qu’une bonne partie d’entre eux – plus d’un cinquième en 1908 – sont ouvriers tout en ayant conservé leur exploitation agricole.

La plupart des paysans survivent dans un monde violent, analphabète et sale, étroit de mentalité, encore sauvage, presque archaïque. De nombreux propriétaires fonciers nobles se contentent d’imposer des loyers excessifs, des amendes pour la moindre peccadille, ou des manifestations de respect d’un temps révolu : ils ne vivent pas avec les paysans, tout au mieux à leurs côtés.

La révolution russe de 1905 a failli mettre à bas le trône des Romanov. La défaite face au Japon, l’armée russe, blanche donc, écrasée par des « gnomes asiatiques » et la marine humiliée après avoir franchi la moitié du globe pour affronter la flotte nippone. Sur la place même du palais d’Hiver, la fusillade d’un peuple venu présenter une pétition à son « tsar-père ». Les soulèvements révolutionnaires à Saint-Pétersbourg, à Moscou et dans tant de villes de l’Empire. Et, dans les campagnes, les illuminations nocturnes que provoquent les incendies des oussadbas.

Dans son Prologue, Alexandre Jevakhoff nous rappelle la « cravate de Stolipine », la corde avec laquelle sont pendus les condamnés à mort par les tribunaux civils et militaires. Selon une source 2 289 entre 1905 et 1908, selon une autre 3 741 entre 1906 et 1910. Le gouvernement impérial rétorque par le nombre de victimes d’actes terroristes : 5 913 entre 1905 et mi-1909, dont 2 691 morts.

La révolution de février 1917 : un portrait peu flatteur de Kerenski

Il faut attendre une centaine de pages pour arriver à la révolution de février. Un hasard quasiment romanesque a voulu que les deux hommes qui bouleversent la Russie en 1917, naissent dans la même ville, Simbirsk : Alexandre Feodorovitch Kerenski et Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine. Vladimir Ilitch est âgé de onze ans quand Alexandre Feodorovitch vient au monde. Kerenski père dirige le lycée de garçons et le collège de filles ; Oulianov père inspecte les écoles de la province. Les deux hommes se fréquentent et ils ont des parcours comparables. L’un comme l’autre sont issus de milieux modestes : un grand-père serf et un père tailleur pour Oulianov, un grand-père et un père diacres pour Kerenski. L’un comme l’autre ont effectué une belle carrière dans la bureaucratie impériale, au point d’accéder à la première partie de la Table des rangs, celle qui ouvre à la noblesse héréditaire. L’un comme l’autre ont épousé une belle dot.

On ne sait pourtant que peu de choses sur leurs relations familiales. La propagande soviétique a eu beaucoup de difficultés à masquer les origines si peu prolétariennes de Lénine, à le faire vivre dans une pauvre bicoque au fond d’un quartier ouvrier de Simbirsk largement inventé pour les besoins de la cause, sans parler des ascendances juives de sa mère, pour admettre que les Oulianov étaient au mieux avec la famille de l’« ignoble bourgeois » Kerenski. Celui-ci se montre davantage disert, à sa manière souvent douteuse.

Kerenski prétend avoir vu la gendarmerie emmener les complices d’Alexandre, le frère aîné de Vladimir Oulianov, condamné à mort. Alexandre Jevakhoff se demande si Kerenski n’a pas trop regardé les illustrations des romans de Dumas ; au moment des faits il n’a que cinq ans ! Puis Kerenski décrit le jeune Oulianov, communiant, le visage baignant de bonheur dans son uniforme bleu de lycéen aux boutons argentés. Kerenski ayant onze ans de moins qu’Oulianov, on se demande dès lors à quel âge il a pu voir le futur chef soviétique recevoir le corps du Christ avec bonheur…

Alexandre Jevakhoff nous rappelle que Kerenski se découvre révolutionnaire en janvier 1905, au lendemain du Dimanche sanglant. Avec l’enthousiasme du converti tardif, le jeune avocat s’avoue même partisan du terrorisme individuel.

En 1912 éclate l’affaire de la Lena. le droit de grève est légal, l’appel à la grève constitue un délit pénal… Quand la foule exige la libération du comité de grève, la troupe tire. A la Douma, le ministre de l’Intérieur reconnaît 163 morts, en défendant les soldats. Et il prononce ce mot historique : « Ainsi en a-t-il été, ainsi en sera-t-il toujours. »

Ensuite, plus de 100 000 grévistes agitent Saint-Pétersbourg, cinq jours durant, au nom des victimes de la Lena que la presse bolchevique a évaluées à au moins 500 personnes, dont 310 morts. Le gouvernement impérial se sent obligé de nommer une commission de médiation et d’enquête confiée à un ancien ministre de la Justice. L’opposition organise une contre-commission forte de cinq avocats. Kerenski est l’un d’entre eux. Quelques semaines après la remise du rapport, à 31 ans, il est élu à la Douma.

Kerenski accepte de rejoindre le groupe travailliste (troudovik), qui ne correspond pas exactement à ses idées socialistes-révolutionnaires mais qui présente le mérite d’être composé d’individus passe-partout auxquels il s’impose sans difficulté. Ne pouvant concurrencer les meilleurs orateurs de la Douma, il choisit l’excitation du ton et l’agressivité du propos, quels que soient les sujets. Cela apporte à Kerenski, la lumière dont il est si friand. Admis dans la franc-maçonnerie, il prépare un programme pour une « Russie démocratique et fédérale ». Les élus bolcheviques de la Douma ayant été arrêtés au début de la guerre, il dénonce la « terreur blanche » dont ils sont victimes, tout en occupant leur espace comme s’il lui appartenait naturellement. Le voilà surveillé par la police politique Okhrana, identifié comme l’un des deux socialistes, avec le menchevik Tchkheidzé, à la tête des complots contre le tsar, ceux que le 22 février 1917 les ouvriers de l’usine Poutilov rencontrent pour leur annoncer : « L’heure est arrivée de régler nos comptes avec l’autocratie. » Leurs revendications ne sont plus économiques, c’est une exigence politique qu’ils transmettent au « citoyen-député » Kerenski et à son collègue.

A la Douma, Kerenski dit : « Devant nous se retrouve la situation dans laquelle vivait la France à l’heure de la grande Révolution. […] Dans notre pays, l’heure n’est plus à élaborer une organisation capable d’effectuer des prodiges héroïques en Europe. [L’ennemi le plus dangereux] est le système, un système de despotisme irresponsable, un système de représentation médiévale qui n’a rien à voir avec l’Etat contemporain en Europe, c’est un système patrimonial avec un maître et des laquais. »

En 1917, Kerenski devient non seulement le premier ministre socialiste dans l’histoire russe, il est le seul à être à la fois ministre du gouvernement provisoire et responsable du soviet. Kerenski rassure les masses : il est le socialiste le plus connu, ou le moins inconnu, quand les grands noms socialistes-révolutionnaires et sociaux-démocrates ont passé les dernières années à l’étranger ou en Sibérie. Les non-socialistes qui sauront critiquer Kerenski dans leurs Mémoires, ils n’ont pas hésité à comploter avec lui depuis 1915 et, la révolution venue, ils ont fait appel à lui pour entrer au gouvernement. Kerenski, plus subtil qu’il ne paraît, en tire tous les avantages personnels possibles. Selon notre auteur, la valorisation exacerbée de Kerenski est facilitée par la nullité politique des autres ministres. Milioukov et Goutchkov, les deux champions de l’opposition légale à Nicolas II, sont mal à l’aise dans un univers qui n’est pas conforme à ce qu’ils avaient prévu. Le premier – « Monsieur le Professeur », comme l’appelle justement Trotski – n’a pas vu le temps passer et se croit encore en chaire universitaire. Il faut être ancien professeur d’université américaine et s’appeler Wilson pour saluer le gouvernement provisoire – « Il doit être bon » – au motif qu’un professeur le dirige. Privé de son adversaire personnel – Nicolas II –, le ministre de la Guerre Goutchkov, souvent malade, donne l’impression d’attendre la première occasion pour démissionner. Quant aux autres ministres, on se demande quelle aveugle vanité les a poussés à quitter leur fonction antérieure. A commencer par le ministre-président, le prince Lvov, qui a de l’homme d’État ce qu’un percheron a du pur-sang arabe, note Alexandre Jevakhoff.

Poursuivre la guerre aux côtés des Alliés, réformer la propriété de la terre, sans oublier les revendications des ouvriers et celles des Finlandais, des Polonais et des nationalistes ukrainiens : l’équation comporte beaucoup d’inconnues, beaucoup trop pour un gouvernement qui n’a rien trouvé de mieux pour asseoir son autorité que de se qualifier de provisoire et dont le seul instrument de conviction, selon la formule de Kerenski, est la « parole vivante ».

Un ambassadeur bulgare perspicace

Le 4 avril 1917 paraît dans le grand quotidien berlinois Berliner Tageblatt un article intitulé « La révolution russe, ses vues, son avenir ». Son auteur est ambassadeur de Bulgarie auprès du Kaiser. Dimitri Rizoff est un ancien journaliste devenu politique avant de finir dans la diplomatie. Dans un échange avec l’ambassadeur russe à Stockholm Rizoff s’énerve :  « … vous accordez peu d’attention à mes propos … Dans un mois, au plus tard dans un mois et demi, des événements vont se produire, après lesquels, j’en suis sûr, la partie russe sera davantage encline à nous parler. Vous me reverrez alors, peut-être !

Alexandre Jevakhoff décrit Rizoff comme un devin capable d’annoncer la révolution russe à quelques jours près. Son article dans le quotidien berlinois est l’un des textes les plus intelligents et les plus clairvoyants sur cette révolution à peine réalisée et sur sa transformation en guerre civile. Rizoff écrit que les Alliés vont essayer de retarder l’organisation des élections à l’Assemblée constituante, qui supposent une participation des soldats peu compatible avec l’engagement d’opérations. Or « le plus grand danger pour la révolution est un report de la réunion [de l’Assemblée] », car « toute révolution qui n’apporte pas de résultats immédiats et réels est une révolution manquée ». Rizoff prédit des élections avant juin – avant donc la moisson –, avec une annonce dès mai de la fin de la guerre pour la Russie : « On ne peut mener à bien ces deux entreprises contradictoires [renverser le régime et poursuivre une guerre engagée par l’ancien régime] sans rompre l’équilibre moral du peuple. » Rizoff s’attaque aux « rêves » russes : la liberté, la propriété de la terre, la limitation du travail. « Si on lui refusait maintenant ces bienfaits, on serait amené au chaos, c’ est-à-dire à la guerre civile. Alors une dictature militaire deviendrait possible. » Rizoff n’y croit pas : « Une contre-révolution tsariste me paraît être ce qu’il y a de plus invraisemblable. »

Remarques finales

Le 3 avril 1917 arrive à Petrograd un certain Vladimir Ilitch Oulianov. Lénine fait son entrée sur la scène politique. La révolution d’octobre – qu’Alexandre Jevakhoff qualifie de coup d’Etat – est encore loin. Et la guerre civile russe également. Et nous devons déjà nous limiter à quelques remarques finales.

Malgré ses 880 pages, cet ouvrage au sujet de la guerre civile russe parle peu des conflits militaires. Alexandre Jevakhoff se concentre plutôt sur les manoeuvres diplomatiques et politiques, le rôle de l’Allemagne et d’autres puissances étrangères, le gouvernement bolchévique et ses représentants, les généraux blancs, les paysans moyens comme nouveaux amis des prolétaires, la fin des Romanov, la guerre civile, avec les généraux britanniques qui se mêlent de tout, la Petite Russie libérée ou l’Ukraine occupée ? L’auteur décrit la débâcle des Blancs en plusieurs actes et l’attribue notamment à des rivalités et conflits internes, d’un manque de coordination, d’effectifs et de moyens ainsi qu’à l’absence d’une réponse à la question paysanne.

A part l’histoire qui mène à la guerre civile russe, l’ouvrage porte surtout sur les années 1918 et 1919. Les évènements de 1920, 1921 et 1922 sont peu traités. Une analyse en détail aurait doublé le volume du livre. Quant aux victimes, dans une note en bas de page, Alexandre Jevakhoff mentionne qu’entre 1921 et 1923 (donc en partie après la guerre civile russe), la faim et les épidémies à elles seules ont provoqué 5 millions de morts en URSS. Dans l’épilogue, l’auteur évoque les victimes de la terreur blanche et rouge – que Lénine assume et légitime. En tout, sept millions sont morts de faim, de maladie et de la terreur blanche, résume L’Encyclopédie soviétique de la guerre civile et de l’intervention étrangère.

Alexandre Jevakhoff cite également l’histoiren Bernttam qui détaille davantage : 100 000 agents soviétiques tués par les Verts et les autres « révoltés » ; 200 000 victimes de la répression blanche ; 500 000 civils tués en Ukraine, au Caucase, en Asie centrale, dans les pogroms… Bernttam écrit que la faim et les épidémies ont emporté 2,5 millions de vies pendant la guerre civile et que la terreur rouge a provoqué au moins 5  millions de morts.

L’auteur traite très peu les Verts. Il écrit qu’ils sont ceux qui se cachent dans les forêts – et des chefs de bande locaux : Diakov, Sokolovski, Terpilo dit Zeleni (le Vert), Struk, Tiutiunik, Anguel (l’Ange), Tatseïko, sans oublier Makhno qui vient de liquider Grigoriev. Ataman et Batko, chacun dispose de quelques centaines à plusieurs milliers d’hommes. Alexandre Jevakhoff écrit qu’ils ont combattu l’Allemand et l’Autrichien, ils combattent les Rouges et les Blancs, certains se prétendent nationalistes, d’autres anarchistes, tous pillent, tuent et violent au nom de leurs intérêts, au nom de leur refus ancestral d’un pouvoir venu d’ailleurs.

Alexandre Jevakhoff mentionne, qu’au printemps 1918, les Bolcheviques veulent reconquérir l’Ukraine à cause du charbon et du blé. Mais il n’écrit pas que c’est à ce moment-là que naissent les Verts en Russie et en Ukraine. Les Verts sont anti-bolcheviques. Ils sont souvent paysans et s’opposent aux réquisitions et à la conscription dans l’armée rouge. Et beaucoup sont nationalistes et combattent pour l’indépendence de l’Ukraine. Ils combattent donc également les Blancs. Et il me semble qu’il y a un lien direct avec la grande famine de 1932/33 sous Staline connu sous le nom Holodomor (article en allemand).

Les Juifs entre Blancs et Rouges

Et encore un dernier mot : Alexandre Jevakhoff cite l’historien français Thomas Chopard. Selon les calculs de ce dernier, 64 % des cadres de la Tcheka de Kiev et 75% des bourreaux tchékistes d’Ukraine auraient été des Juifs au service des rouges. Alexandre Jevakhoff cite également l’historien russe contemporain Kostirtchenko qui utilise des sources juives. Il recense environ 900 pogroms importants organisés contre les Juifs entre 1918 et 1921. Selon les historiens russes, le nombre de victimes juifs varie entre 60 000 et 300 000. Kostirtchenko attribue 17 % des pogroms recensés aux Blancs, en impute 40 % aux troupes de Petlioura, 25 % aux bandes ukrainiennes et le reste à l’Armée rouge. Selon, Alexandre Jevakhoff, toutes les parties prenantes de la guerre civile en Ukraine portent la responsabilité des exactions contre la population juive.

Alexandre Jevakhoff écrit que les comportements antisémites trouvent leur origine dans l’assimilation entre l’ennemi bolchevique et les Juifs. Une assimilation facilitée par le nombre et l’influence de ces derniers dans le système soviétique. Par exemple quatre Juifs se trouve parmi les sept membres du premier bureau politique du Comité central. Il cite Trotski, Zinoviev, Sverdlov, Kamenev et tant d’autres Juifs responsables dans le système répressif soviétique, dont le chef de la garde personnelle de Lénine, Khatskelevitch, dit Belenki, le secrétaire de Dzerjinski, Guerson, le tchékiste Trillisser, les tortionnaires Rosalie Samoïlova, dite Zemliatchka, et Emma Boch, les commissaires politiques Lachévitch et Slianski. Mais cela ne peut pour autant justifier la confusion entre communistes et israélites. Alexandre Jevakhoff souligne que le bolchevisme n’est pas un mouvement national juif dirigé contre le peuple russe. Les  Juifs ne manquent pas dans le camp antibolchevique. L’auteur mentionne entre autres Fanny Kaplan, née Feiga Rojtman, qui tire en 1918 sur Lénine, en passant par les banquiers, certains mencheviks et des membres du parti anti-bolchevique KD (ou k-d).

Bref, le livre d’Alexandre Jevakhoff est passionnant, mais présente des lacunes. Le champ est vaste.

Alexandre Jevakhoff : La guerre civile russe 1917-1922. Perrin : 2017 ; Collection tempus : 2019 présente édition revue, 880 pages. Commandez ce livre, édition revue de 2019: format Poche, format Kindle eBook.

A lire également :

– Dominique Venner: Les Blancs et les Rouges : Histoire de la guerre civile russe 1917-1922. Editions du Rocher, 2010, 528 pages. Commandez ce livre chez Amazon.fr.

– Jean-Jacques Marie : Histoire de la guerre civile russe : 1917-1922. Tallandier, 2015, 395 pages. Commandez ce livre broché, format Kindle eBook.

Pour faciliter la lecture, les citations et citations partielles du livre ne se trouvent pas entre guillemets.

Critique de livre ajouté le 27 mai 2020 à 01:07 heure de Paris. Mise à jour à 08:21.