La guerre entre Israël et le Hamas

Nov 04, 2023 at 18:50 701

Après les massacres et pogroms commis par les terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, la guerre entre Israël et l’organisation terroriste du Hamas a déjà coûté la vie à des milliers de personnes, dont énormément de civils.

C’est avant tout le résultat du calcul cynique du Hamas. Cette organisation n’a non seulement tué quelques 1,400 personnes en Israël le 7 octobre, dont la plupart des civils, et enlevé quelques 240 personnes, dont la majorité sont aussi des civils, mais le Hamas se cache délibérément (avec ses munitions et roquettes) derrière la population civile dans la Bande de Gaza pour que l’armée israélienne tue un maximum de civils palestiniens, ce qui trouve évidemment un echo critique à tavers le monde, non seulement parmi les nombreux antisémites.

Le Hamas a pris comme otages les 2,3 millions de Palestiniens vivant dans la Bande de Gaza, un territoire de 10 km sur 40 km, densément peuplé. Au lieux de protéger la population civile, cette organisation terroriste l’utilise sans scrupules.

Tuer des civils, prendre des otages civils, se cacher derrière des civils, se cacher dans, sous ou à côté d’écoles, d’hôpitaux ou de simples maisons de civils est évidemment interdit par le droit international, par le droit de guerre, par le droit humanitaire.

Selon des experts militaires, le Hamas a creusé quelques 500 km de tunnels sous la Bande de Gaza. Il sera difficile pour l’armée israélienne d’arrêter ou de tuer les quelques 30,000 combattants du Hamas qui, en partie, s’y cachent. Il faut y ajouter quelques milliers de terroristes du Jihad islamique palestinien ainsi que de nombreux autres groupes et groupuscules avec des hommes armés prêts à tout.

Le 31 octobre 2023, selon l’ONG Reporters sans frontières, déjà 34 journalistes avaient été tués dans ce conflit depuis le 7 octobre. Jusqu’au même jour, selon les calculs de l’ONG Comité pour la protection de journalistes (CPJ), 31 journalistes avaient été tués.

Le 3 novembre 2023, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a souligné que 72 personnes travaillant pour l’UNRWA avaient déjà été tués dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Le 4 novembre 2023, l’agence de presse Associated Press (AP) a publié des chiffres, basées sur ces propres rapports, ceux de la Force de défense d’Israël (Tsahal), du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (BCAH ou OCHA), du Croissant-Rouge palestinien et du ministère de Santé de Gaza (qui dépend du Hamas et constitue donc un instrument de propagande d’une organisation terroriste). L’AP arrive à la conclusion que, jusqu’au 4 novembre 2023, plus de 250,000 Israéliens en Israël et 1,4 million de Palestiniens à Gaza sont des personnes déplacées; 9,227 Palestiniens ont été tués à Gaza et 144 en Cisjordanie; 24 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive du Tsahal; 23,516 Palestiniens ont été blessés dans la Bande de Gaza; 2,200 Palestiniens ont été blessés en Cisjordanie; 5,400 Israéliens ont été blessés en Israël; 33,960 « unités residentielles » (residential units) ont été détruites dans la Bande de Gaza.

Le 31 octobre 2023, l’UNICEF a estimé que, selon des rapports de différents sources, déjà 3,450 enfants avaient été tués dans la Bande de Gaza. Même si l’on estime que, dans ce chiffre, il y a une part de la propagande du Hamas qui y est entrée à travers les rapports du ministère de Santé de Gaza, il est bien possible que plus de mille enfants ont déjà été tués.

Israël a évidemment le droit de se défendre contre des terroristes qui, depuis des décennies, terrorisent sa population avec des attentats sur des civils qui, de surcroît, vivent sous la menace quotidienne d’attaques à la roquette; depuis le 7 octobre, une dizaine de milliers de roquettes ont été tirées depuis la Bande de Gaza sur Israël, dont quelques centaines n’ont pas explosé en Israël mais dans la Bande de Gaza, causant de nombreux morts parmis les Palestiniens.

Le Hamas et le Jihad islamique palestinien sont notamment soutenus par l’Iran. Ces trois alliés sont unis par la volonté de détruire l’Etat d’Israël, et de tuer des juifs parce qu’ils sont juifs.

Contrairement à la Russie en Ukraine et aux Hamas et Jihad islamique palestinien en Israël, qui visent délibérément des civils, Tsahal essaie d’éviter des « dommages collatéraux ». Mais les chiffres enoncés en haut montrent que l’armée israélien ne fait pas assez, que la réponse militaire et parfois disproportionnée. La moitié de la population dans la Bande de Gaza est en dessous de 20 ans.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahou inclut les extrémistes Ben-Gvir et Smotrich. Le 12 octobre 2023, à juste titre, le premier ministre a décidé de l’élargir pour y inclure des membres de l’opposition. Dorénavant, son cabinet de guerre inclut entre autres son ancien ministre de Défense et ancien chef d’Etat-Major de l’armée israélienne Benny Gantz ainsi qu’un autre ancien chef d’Etat-Major de Tsahal, Gadi Eizenkot. Mais le chef de l’opposition, Yaïr Lapid du parti centriste et laïc Yesh Atid ne l’a pas rejoint car il avait, à juste titre, demandé le départ des extrémistes Itamar Ben-Gvir and Bezalel Smotrich.

Benjamin Netanyahou ne veut pas renoncer à ces deux ministres, malgré leur incompétence et leurs positions racistes, suprémacistes et provocatrices, car il a peur de perdre son poste de premier ministre et de finir en prison; c’est une peur qu’il a depuis un moment, et qui le pousse aux pires coalitions.

Ben-Gvir comme ministre de la Sécurité nationale et Smotrich comme ministre des Finances et ministre délégué à la Défense occupent des positions clefs. Avant le 7 octobre, avec leur positions et politiques en faveur des colons israéliens, ces deux extrémistes ont joué avec le feu. Certains colons se sentaient encouragés d’attaquer des Palestiniens musulmans, des chrétiens et Bédouins (nomades arabes). Ben-Gvir et Smotrich ont forcé encore plus les colonies en Cisjordanie, où vivent quelques 700,000 colons juifs sur des terres qui, dans la solution à deux Etats, devraient revenir aux Palestiniens. Pour les colons extrémistes, la Cisjordanie doit faire partie d’Israël.

Bref, faire la paix avec un tel gouvernement israélien sera impossible même si Tasahl arrive à détruire les organisations terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien, dont on ne parle presque pas. Quant à la guerre à Gaza, une telle opération qui, inévitablement, cause la mort de milliers de civils, ne peut « se justifier » que si le résultat est le changement de régime, comme ne l’avons déjà remarqué en 2008.

Le 9 octobre 2023, le ministre de Défense israélien, Yoav Gallant annonce un «siège complet» de la bande de Gaza. Il précise que cet embargo inclut la suppression de l’approvisionnement de l’eau, du gaz et de l’électricité. C’est une punition collective, et une violation du droit international humanitaire. Yoav Gallant ajoute: «Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence». Ces mots laissent craindre le pire. Poutine se frotte les mains.

Ismaël Haniyeh (*1963), le chef du bureau politique du Hamas, réside surtout à Doha, au Qatar, qui finance le Hamas, avec l’aval de l’Union européenne, des Etats-Unis et même d’Israël. En même temps, ensemble avec cette organisation terroriste, reconnue comme telle par les EU, l’UE, le RU, Israël, etc., le Qatar abrite les bases militaires les plus importantes des EU au Moyen-Orient, et en même temps une base turque.

La chaîne de télévision en arabe d’Al Jazeera, un instrument d’information et de propagande du Qatar, a applaudi les massacres et pogroms du 7 octobre, comme elle a souvent soutenu des extrémistes, notamment les Frères musulmans; le Hamas est une branche des Frères musulmans égyptiens (fondée en 1928).

Créé en 1987, notamment par le cheikh Ahmed Yassin (1937-2004; assassiné à Gaza par Israël sous le gouvernment d’Ariel Sharon), le Hamas a également créé des écoles et des hôpitaux. L’organisation est donc bien implantée dans la Bande de Gaza. Mais, depuis se victoire électorale de 2006, elle se tient au pouvoir grâce à la terreur. Dans la Bande de Gaza, il n’y a plus eu d’élections libres. Ce n’est pas un Etat de droit. Il n’y a pas de liberté de pensée, de presse, etc. C’est une dictature qui ne tolère pas de critique.

A côté de l’Iran et du Qatar, la Turquie d’Erdogan est également un soutien du Hamas, qui a un bureau à Istanbul. Ismaïl Haniyeh et au moins un de ses fils ainsi que d’autres dirigeants de cette organisaton terroriste ont un passeport turc, ce qui leur facilite les voyages. Et la Turquie est un membre de l’OTAN.

Trump — et certains leaders arabes — pensaient pouvoir ignorer les Palestiniens et « la rue arabe ». Une erreur. L’Ouest a fermé ses yeux quant au régime du Hamas à Gaza. Quant à l’absence de légitimité de Mahmoud Abbas, pseudo-chef de l’Autorité palestinienne, qui n’a plus affronté une élection depuis 2005 et dont le mandat aurait dû se terminer en 2009, un sondage de mars 2023 a relevé que seulement 17% des Palestiniens en Cisjordanie et 22% dans la Bande de Gaza étaient satisfaits du travail d’Abbas. Un sondage de juillet 2023 était clair: 80% des Palestiniens souhaitaient le départ de Mahmoud Abbas, qui se fait régulièrement remarquer par des propos antisémites, par exemple lors d’une visite à Berlin, avec un chancelier Scholz qui, pendant la conférence de presse, n’a pas contredit Abbas (seulement après des critiques, Scholz a réagi).

En conclusion, le Hamas doit perdre le contrôle sur Gaza. Un changement de régime est nécessaire. Mais pour une paix durable, le gouvernment israélien doit également changer.

Vous trouverez des informations supplémentaires dans nos articles en anglais et en allemand.

Ventes Flash et promotion chez Amazon France

Des livres au sujet d’Israël chez Amazon France (nous recevons une commission)

Ismaïl Haniyeh, né le 29 janiver 1963 dans le camp de réfugiés de Al-Shati, qui se sitoue à côté de la ville de Gaza dans la Bande de Gaza. Il est le chef du bureau politique du Hamas. Photo council.gov.ru via Wikipedia/Wikimedia.

Article du 4 novembre 2023. Ajouté à 18:50 heure de Paris.